L’Organisation des Nations Unies, reprenant les estimations de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, considère que la colonisation de milieux par les espèces invasives constitue la deuxième cause d’appauvrissement de la biodiversité dans le monde juste après la disparition et la dégradation des habitats naturels.

 

Ces cinquante dernières années, ce phénomène d’invasion biologique s’est développé de façon alarmante, favorisé par l’accélération des échanges internationaux et la multiplication des réseaux de transport, couplés à de multi-facteurs, tous liés aux activités humaines ! Depuis qu’il a développé l’agriculture et l’élevage, l’homme est devenu le principal vecteur de déplacement des espèces animales et végétales sur la planète, volontairement ou accidentellement.

 

L’approche de cette exposition se veut originale et critique

 

Elle aborde le dossier des invasions biologiques dans le temps, en envisageant aussi bien les effets positifs que négatifs de ces conquérants inattendus. Elle nous apprend que si l’homme est un facteur important des mouvements invasifs, et ce, au moins depuis la sédentarisation des peuples, les invasions biologiques se sont succédé et multipliées au cours du temps pour atteindre leur apogée à la fin du 20ème siècle. La tendance n’est pas actuellement à la baisse. Les exemples sont innombrables, tant chez les plantes que chez les animaux, et l’exposition présente les cas les plus démonstratifs et les plus célèbres, depuis les lapins qui, au 19ème siècle, ont colonisé l’Australie en moins d’une décennie, jusqu’aux écrevisses américaines qui ont littéralement envahi l’Europe, en passant par les ambroisies, ces plantes allergisantes qui occupent les friches et les grèves de la Loire.

 

Enfin, l’exposition consacre un jeu au jeune public sous forme de quiz les invitant, avec une pointe d’humour, à réfléchir sur les espèces en folie...

Une exposition qu’il faut immanquablement visiter en famille !